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Pour rendre le permis moins cher et réduire les délais pour passer les épreuves de conduite, la réforme prévoit, vers la mi-juin 2015, de confier les examens théoriques à des centres agréés privés qui respecteront un cahier des charges.
En délestant les inspecteurs de cette mission, le ministère de l'Intérieur espère ainsi dégager 145.000 places d'examen supplémentaires. Pour l'heure, une solution transitoire a été mise en place. Depuis juillet, une grande partie des inspecteurs est remplacée par cinquante gendarmes et policiers à la retraite recrutés sur la base du volontariat et des agents publics vont être affectés à ces missions.
Les syndicats en désaccord
Pour Snica-Fo, cette réforme ouvre la porte à la privatisation qui touchera par la suite, selon lui, les épreuves pratiques. «L'État ne souhaite qu'obtenir davantage de places d'examens. Dans ce cas, anticipons cette privatisation et concentrons-nous sur des missions de contrôle comme celui portant sur les auto-écoles. Intervenons aussi dans les établissements scolaires pour plus de continuum éducatif», explique Pascale Maset, secrétaire générale de Snica-Fo.
Un point de vue que ne partage pas l'autre syndicat, l'Unsa-Saneer, qui ne souhaite aucunement une privatisation dans ce domaine et qui a décidé de suspendre la grève. «Nous voulons conserver la main sur les épreuves pratiques et nous avons obtenu l'engagement que le nombre d'inspecteurs, 1350 aujourd'hui, ne changera au cours des trois ans à venir», se félicite son secrétaire général, Christophe Nawelaers.
(Source: L Figaro)