C'est en observant un élève pendant un examen du permis de conduire ne pas réagir suffisamment tôt pour laisser un piéton terminer sa traversée de la chaussée que je me suis interrogé sur le problème de l'acuité visuelle au volant!
Hormis la lecture d'une plaque minéralogique le jour de l'examen, encore que ça n'est pas systématique, il n'y a pas aujourd'hui de test de la vue d'effectué avant de s'inscrire dans une auto-école, d'où l'obligation pour un enseignant de la conduite de croire sur parole un jeune ou ses parents quand a ses capacités visuelles.
Il n'est pas non plus aisé pour ce même enseignant de détecter une déficience visuelle étant donné qu'elle occasionne le plus souvent les mêmes symptômes qu'aurait un élève n'anticipant pas assez ou trop peu autonome dans ses décisions d'agir!
Pourtant, il convient de ne surtout pas prendre des problèmes de vue à la légère étant donné les soucis que peuvent rencontrer les conducteurs en étant atteints:
. Le fait de détecter plus tardivement que la normale tout évènement sur la route qui nécessite une action immédiate peut mener à un drame.
. La nuit provoque une légère myopie allant jusqu'à 1,5 dioptrie, ce dont n'ont pas besoin les personnes ayant déjà une déficience!
. À la suite d'un éblouissement il faut quelques secondes avant que la vue redevienne opérationnelle.
Il devient urgent de prendre des mesures de contrôle de la vue non seulement des primo accédants au permis de conduire, mais plus largement de l'ensemble des conducteurs quand on sait que 25 millions de français présentent des troubles de la vision, mais que seulement 92% portent un dispositif correcteur (lunettes ou lentilles).
Pour rappel, la loi stipule que la vision vision binoculaire d'un(e) conducteur(trice) doit-être d'au moins 5/10 pour les deux yeux après correction avec un champ visuel supérieur à 120°, et d'au moins 6/10 si l'un des deux yeux a une acuité de moins d'1/10.