Je viens d'apprendre que des formations qui permettront de de remplacer les inspecteurs du permis de conduire par du personnel venant d'autres secteurs (administration,retraités...) auraient débutées il y a déjà un mois, sauf que si l'on se réfère au calendrier d'annonces de l'Etat dans ce domaine, ces formations auraient été commandées avant-même d'annoncer leur future mise en place!
S'il est rassurant de voir que le gouvernement est capable d'initiative rapide, il est aussi à craindre une probable accélération de la privatisation du passage du permis de conduire dans la totalité de son cursus (code et conduite), pour toutes les catégories de permis de conduire, sans qu'une concertation intelligente est eue lieu entre les partie concernées.
On ne peut qu'y voir la volonté du gouvernement de se débarrasser au plus vite de cette épine que représente le manque récurrent de places d'examens code et conduite!
Seulement, si la promesse de la fin de la pénurie de places peut séduire le plus grand nombre, les inspecteurs d'abord et les gérants d'autos-écoles ensuite s'inquiètent de la plus en plus voyante connivence entre l'Etat et quelques grands groupes de la formation que sont l'ECF ou Promotrans pour ne citer que les plus connus de la profession.
Ces grosses entités et d'autres ont l'air décidées à rafler le marché du permis de conduire et d'écraser en même temps les artisans de l'apprentissage de la conduite via la très attendue réforme du système d'attribution de places d'examens qui permettra à terme de réserver à l'avance un nombre de places sans quota puisqu'elles deviendrons payantes. Ainsi , nul doute que ces grands centres allant commander plusieurs centaines, voir plusieurs milliers de ces places par an auront donc la capacité de négocier leur tarif au mieux, si l'Etat entre dans leur jeu, ce que ne pourront pas faire les petites autos-école!
À terme, ces gros centres de formations mettrons en avant leurs tarifs plus attractifs afin de drainer la clientèle vers leurs autos-écoles devenues "boîtes à permis" ou la qualité de la formation ne sera plus qu'une lointaine préoccupation grâce au nombre conséquent de places d'examens qu'ils auront eu les moyens d'acheter en grande quantité, au détriment des petites structures dont beaucoup péricliteront.
Si la révolution du permis est en marche, elle s'engage sur une pente des plus glissante pour l'aspect sécuritaire de la formation sacrifiée sur l'autel de la rentabilité des grosses entreprises qui par leur mode de fonctionnement rapportent au final moins à l'Etat que les petites autos-écoles; mais ceci est un autre débat...